18 octobre 2006

De l'eau de roses par le robinet

Tanger : Le quartier Oued Sania se branche au progrès

· 470 ménages approvisionnés en eau potable

· Un programme mené par l’opérateur Amendis

· Un investissement de plus de 8,5 millions de DH

LES habitants du quartier Oued Sania, à Tanger, sont heureux. Finis la corvée d’eau et les longs va-et-vient jusqu’à la fontaine publique. Désormais, ils n’auront qu’à tourner le robinet pour recevoir en abondance de l’eau potable. «On est enfin raccordé au progrès», déclare ce père de famille.
Jusqu’à présent, les ménages ne pouvaient bénéficier que de 7 litres d’eau par jour par habitant alors que les besoins dépassent les 80 litres par jour. Maintenant, ceux qui en feront la demande, verront leur foyer branché au réseau d’eau potable. Et à Oued Sania, le programme concerne plus de 470 logements et représente un investissement total de plus de 8,5 millions de DH. «Jusqu’à maintenant, plus de 150 demandes de branchements ont été reçues», indique les responsables d’Amendis, société en charge de la distribution d’eau et d’électricité à Tanger.
Afin de faciliter l’opération, l’opérateur a mis en place un service de proximité: deux fois par semaine, un bureau mobile d’Amendis, installé sur un bus, s’installe dans le quartier. Les demandes des intéressés sont recueillies et traitées sur place.
Concernant les frais du branchement, une partie sera financée par la collectivité locale par le biais du service permanent et l’autre par l’abonné. En clair, sur un montant total de 18.000 DH, ce dernier en paiera 12.000 répartis en mensualités de 100 DH.
Oued Sania est l’un des premiers projets de branchements sociaux à être intégré dans l’Initiative nationale du développement humain (INDH). «D’autres projets suivront», souligne Mohamed Hassad, wali de la Région. L’objectif est de raccorder plus de 45.000 ménages et ce pour un budget de plus d’un milliard de DH. La quote-part d’Amendis est de près de 10%.
«L’INDH a eu un véritable effet d’accélération sur le programme des branchements sociaux d’Amendis. Si cette dernière avait prévu, selon les obligations du contrat de gestion délégué, de procéder à la réalisation de 10.000 branchements sociaux, L’INDH a permis de multiplier par cinq cet objectif», est-il indiqué.
Et les besoins existent. A quelques centaines de mètres du quartier Oued Sania, les habitants de Haskoury espèrent voir la chance tourner de leur côté. En effet, ces derniers n’ont même pas de borne fontaine. L’eau arrive chez eux via des citernes.

L'Economiste
14 juin 2006

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

"Les habitants du quartier machin, à Tanger sont heureux. Finies les caraffes d'eau inodeure, sans couleur et sans saveur. Désormais ils peuvent aller chez le bakkalito du coin et avoir du Coca Cola en
abandance. "On est enfin installé de plain-pied dans le progrès et la globalisation", déclare ce père de faille. Jusqu'à présent les ménages se contentaient d'un verre d'eau pour étancher leur soif, accompagner leur repas alors que les autres peuvent
ingurgiter des litres de Coca Cola..."

9:52 AM  

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