29 octobre 2006

Nouvelles recettes pour la harira médiatique...

La non-qualité pointée aussi



La Haca a critiqué le pôle public sur la qualité des
productions nationales. Pour la haute autorité, la promotion du
produit national ne peut se faire sur la base du seul critère
quantitatif. Et d'annoncer qu'en concertation avec les opérateurs
audiovisuels, elle instaurera des mécanismes opérationnels à même de
contribuer à la mise à niveau de la production nationale. Plusieurs
pistes sont envisagées. A commencer par le fait d'inciter les
intervenants du paysage télévisuel public à préparer les programmes du
Ramadan tout au long de l'année, et non pas à quelque semaines du mois
sacré. Et ce, par la mise en place d'un fonds d'aide encourageant les
producteurs et les artistes en contre-partie d'appels d'offre élargis
et de tournages entamés le plus tôt possible.

La Haca a également relevé les similitudes des personnages et de mise
en scène entre certains programmes et des messages publicitaires. Cela
a été le cas pour «Moul Taxi», où le personnage d'Abdelkhalek Fahid
dans la série se confondait avec celui d'une publicité pour une marque
de thé, programmée juste avant et juste après le programme. Ce mélange
des genres a eu pour conséquence de créer un amalgame entre les
programmes et les annonces commerciales dans bien d'esprits. Egalement
soulignés: des propos discriminatoires – notamment à l'égard des
jeunes et des femmes – quand ils ne n'étaient pas franchement
racistes. C'était le cas dans un épisode de la série «Labass, Oualou
Bass», où un personnage féminin refuse l'invitation de son père à
l'accompagner au Sénégal. Argument: «Parmi les sénégalais, je serais
comme une goutte de lait…» L'utilisation de termes et d'expressions
choquants est aussi décriée.
L'acteur Mohamed Khiary n'a, à ce propos, pas hésité à qualifier sa
mère de «hartouka» (minable). Des propos qui tranchent avec la
vocation éducative d'une chaîne publique.

L'économiste du 28/10/06
(Article envoyé par Anonymous)